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Psychologie de la perte de poids
Notre industrie de l’alimentation et les lobbyings qui vivent de la perte de poids semblent heureux de soutenir la croyance que la perte de poids est une question de mathématiques (avec tous ses lipides, protéines, glucides, sucres, sel et grammes de fibres sur les étiquettes des produits alimentaires préemballés), mais ce n’est tout simplement pas la vérité – la perte de poids n’est pas qu’une question de mathématiques – elle est intrinsèquement liée à notre psychologie, nos émotions et nos croyances.
D’une certaine façon ce serait beaucoup plus simple s’il ne s’agissait que de mathématiques. Nous pourrions facilement obtenir les protéines et les fibres qui ont la bonne teneur calorique ainsi que les bons besoins en minéraux et vitamines, et nous serions tous au bon poids (celui de nos rêves) et en bonne santé.
Mais il existe un moyen d’être sûr que la perte de poids n’est pas qu’une question de chiffres – c’est tout simplement que cela n’a jamais fonctionné.
Maintenant, pour être juste, cela a fonctionné – pour certains – pendant un petit moment au moins. Parce que lorsque nous suivons un régime basé sur les chiffres, les résultats ne sont jamais vraiment durables. En fait, 98% des personnes qui suivent un régime finissent par reprendre du poids.
Si nous voulons créer un impact durable sur le poids non désiré, alors nous devons entrer dans le domaine de la psychologie de la perte de poids pour 3 raisons principales :
1. LE STRESS
Le stress a un impact direct sur notre capacité à perdre du poids. Lorsque nous subissons du stress, qu’il s’agisse des facteurs de stress externes, de notre vie bien remplie – ou de nos facteurs de stress internes, d’être mécontent de notre poids ou de comportements alimentaires indésirables – nos niveaux de cortisol (hormone du stress) augmentent.
Lorsque le cortisol est élevé quotidiennement, le métabolisme de stockage des graisses augmente. Cela est dû au fait que notre corps est dans une réponse de survie.
Notre corps ne relâchera pas de poids en mode survie, il ralentira notre métabolisme afin que nous ayons des réserves d’énergie supplémentaires au cas où elles seraient nécessaires.
Si nous sommes effectivement confrontés à une vie stressante – mais que nous voulons tout de même perdre du poids – nous devons apprendre à sortir de notre réponse au stress chronique en nous aidant de la relaxation.
Respirer, ralentir et intégrer la pleine conscience dans notre alimentation et notre vie sont tous des outils puissants pour passer du stress à la relaxation.
2. LE PLAISIR
Il s’agit d’une autre clé fondamentale de la psychologie de la perte de poids, car elle a un lien direct avec la réduction du stress. Et la réduction du stress, comme nous l’avons mentionné ci-dessus, est cruciale pour créer un environnement interne qui favorise la perte de poids.
Le plaisir est essentiellement un raccourci pour faire passer notre corps de l’activation du système nerveux sympathique (réponse de combat ou de fuite) à l’activation du système nerveux parasympathique (réponse de relaxation).
Lorsque nous accédons aux choses de la vie qui nous donnent du plaisir, nous activons le contentement et nous nous sentons relaxé, nous nous tournons vers nos systèmes biologiques de soutien.
Lorsque nous prenons un moment pour savourer l’arôme de notre repas, nous entamons la réponse digestive de la phase céphalique, qui est le tout début de notre processus digestif. La réponse de la phase céphalique alerte nos enzymes digestives et notre tube digestif que la nourriture est en route : « soyez prêt pour l’assimilation et pour la digestion».
Lorsque nous prenons du temps pour voir un.e ami.e qui nous soutient ou que nous profitons d’un moment pour discuter ou marcher dans la nature, nous engageons à nouveau des réponses physiologiques saines telles que la libération d’endorphines – qui nous aident à nous sentir heureux.
Le plaisir nous conditionne favorablement et nous permet d’être dans les meilleures dispositions pour savourer notre nourriture. Nous pouvons alors manger et nous mettre à l’écoute de notre corps, nous sommes beaucoup plus susceptibles de faire des choix alimentaires qui soutiennent notre santé et d’écouter les signaux qui nous indiquent quand nous avons suffisamment mangé.
2. LE COMPORTEMENT
Les conseils en perte de poids se concentrent souvent sur le changement de notre comportement. « Boire plus d’eau, manger plus de légumes verts, cuisiner à la maison, réduire les aliments transformés », et 1000 autres encore. Ce sont des comportements qui changent ce qui est réellement consommé. Et il est vrai que les comportements sont fondamentaux pour créer des habitudes saines, cependant, ces comportements résultent des valeurs, des sentiments et des croyances que nous alimentons. Le fondement de notre comportement est notre psychologie.
Si nous ne croyons pas que nous pouvons réellement avoir un impact positif sur notre santé ou notre poids, il est peu probable que notre comportement sain devienne une habitude.
Si nous pensons que nous ne méritons pas d’être heureux, nous sommes moins susceptibles de prendre des mesures qui soutiennent et défendent notre santé et notre bien-être.
On peut nous proposer une liste de tous les meilleurs conseils pour nous aider à perdre du poids, mais tant que nos sentiments et nos croyances (notre psychologie) ne sont pas en harmonie avec notre désir de nous sentir mieux, il est peu probable que nous suivions notre bien-être. Nous pensons que c’est une question de volonté, mais ce n’est pas le cas. La psychologie de la perte de poids est basée sur le principe qu’il y a plus à perdre du poids que « manger ceci et ne pas manger cela ».
Nous sommes des êtres complexes dans un monde à plein régime, et nous avons besoin d’un soutien compatissant à des niveaux plus profonds de nos sentiments, pensées et croyances lorsqu’il s’agit de pouvoir perdre du poids.
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