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Développer son intelligence émotionnelle pour l’aider à grandir

Le Q.I (quotient intellectuel) d’une personne n’est pas suffisant pour définir son intelligence car il néglige une part essentielle du comportement humain : les réactions émotionnelles. L’intelligence émotionnelle est la capacité à percevoir, maîtriser et exprimer ses sentiments et ses émotions ainsi que ceux d’autrui. Elle influe sur notre self-control, notre motivation, notre intégrité, mais aussi sur nos relations avec les autres : elle permet de mieux communiquer et analyser notre entourage social ou professionnel. Pour Daniel Goleman, cette autre forme d’intelligence est le meilleur prédicteur de succès et de réussite. En apprenant à accepter nos ressentis, nous développons nos compétences et nos aptitudes

Rappelons que les émotions sont essentielles pour les êtres humains : elles sont indispensables à la survie et font partie intégrante de notre constitution. Elles donnent des signaux perceptibles dans le corps qu’un besoin est satisfait ou non. Elles sont donc indissociables de tous les actes de la vie, des plus simples aux plus complexes.

Elles nous parviennent par des stimulis externes (interactions avec d’autres personnes, influences de l’environnement : contact, bruit, odeur, goût, température, lumière, couleur, formes, énergies, etc.) ou internes (faim, inconfort, maladie, douleur, etc.) par le biais de nos cinq sens.

Adolescence et intelligence émotionnelle

L’adolescence est une période critique pour l’enfant qui voit son corps se transformer et ses principes évoluer : la valeur refuge “famille/parents” devient souvent une entrave à cette évolution, à ces promesses de nouvelles libertés et de nouveaux plaisirs – La famille, les parents, les apprentissages acquis deviennent la partie rationnelle et raisonnée de sa vie alors que l’adolescent vit en permanence dans ses émotions et ses sentiments.

Quel modèle d’éducation émotionnelle proposons-nous à nos enfants ?

“Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants”. Revenons donc à l’éducation de nos enfants. La société moderne a mis en place un système un système éducatif essentiellement axé sur l’accumulation des connaissances, sur les performances, les classements, les jugements, les notes, les comparaisons, les devoirs, les obligations, la mise en avant des peurs.

Les émotions négatives sont très peu prises en compte car il y a eu interdiction d’exprimer les émotions désagréables jugées comme négatives : « Arrêtes de pleurer ! Tu n’es plus un bébé…vas faire ta colère ailleurs… ne sois pas triste… Soit gentil, soit poli… » On n’autorise pas l’expression des inquiétudes, des tristesses, des colères, l’enfant n’a pas toujours le droit d’exprimer ce qu’il ressent et il peut s’ensuivre une déconnexion des ressentis, pour ne pas souffrir.
intelligence émotionnelle

Dans ce contexte l’enfant-adolescent puis l’adulte qu’il deviendra sera incapable de réguler ses émotions et il pourra avoir des difficultés à donner de l’affection, à éprouver de l’empathie pour autrui, à prendre des décisions et plus largement il aura beaucoup de mal à gérer ses émotions qui seront bien souvent vécues/subies comme des pulsions débordantes difficiles à vivre.

Apprentissage de l'intelligence émotionnelle pour avoir des émotions fluides et régulées

Comment apprendre à gérer ses émotions sans devenir alexithymique* ? C’est tout l’enjeu de l’apprentissage de l’intelligence émotionnelle** qui aidera l’enfant à mieux utiliser ses capacités intellectuelles dans le cadre des examens par exemple ou des entretiens de recrutements. Les connaissances acquises pourront ainsi être pleinement optimisées et cela est vrai aussi bien-sûr au niveau de ses relations interpersonnelles et affectives, qu’elles soient  familiales, sociales ou personnelles.

De façon générale être en bonne santé psychologique, avoir une conception positive de la vie et le sens de la mesure, est sous-tendu par une bonne intelligence émotionnelle.

Les étapes clé pour éduquer son intelligence émotionnelle :

  • Connaître les émotions – Les identifier, avoir conscience du processus émotionnel lorsqu’il se passe en soi est essentiel tant au niveau mental que physiologique, améliorer la conscience de soi permet de se détacher des émotions pour mieux les gérer.
  • Maîtriser ses émotions – Adapter son attitude lorsque les émotions nous submerge : colère, tristesse, angoisses sont souvent appréhendées dans la lutte ou la fuite, mais pour les maîtriser mieux vaut les libérer par l’adhésion.
  • Gérer les désirs – Nos désirs sont des conditionnements aliénant et sans fin, ils nous sont pour la plupart imposés par différentes sources extérieures qui cherchent à réellement à nous manipuler – pour un meilleur accomplissement personnel il est plus adapté d’être capable de remettre à plus tard la satisfaction de nos désirs et de réprimer nos pulsions.
  • Percevoir les émotions d’autrui – Être dans l’empathie nous permet d’identifier les besoins et les désirs des autres, d’avoir des relations équilibrées. Dès le plus jeune âge cette qualité de perception pourra appuyer une bonne évolution des relations interpersonnelles.
  • Savoir maîtriser ses relations humaines – C’est un travail formidable à réaliser, grâce à la gestion des émotions et à l’empathie, on peut arriver à comprendre et appliquer une communication de type “communication non violente”***
La communication non-violente

coaching enfant et ado

Références :

* Alexithémique de l’alexithymie : pathologie d’ordre psychologique qui se manifeste par une incapacité à exprimer ses sentiments de façon verbale. Cette incapacité est un blocage physique. Les mots ne peuvent être émis.

**Terme repris du livre éponyme de Daniel GOLEMAN  “L’intelligence émotionnelle”

*** La “communication non violente” (appelée aussi CNV) est une technique de communication verbale basée sur le respect de soi et des autres de Marshall Rosenberg, notamment utilisée dans la résolution des conflits.